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La dynamique du capitalisme au XXe siècle / Pierre Souyri
Titre : La dynamique du capitalisme au XXe siècle Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Souyri, Auteur Editeur : Payot Année de publication : 1983 Importance : 270 p Langues : Français (fre) Catégories : Capitalisme Tags : Capitalisme Histoire Index. décimale : 01 Economie Résumé : Pierre Souyri, ancien militant de Socialisme ou Barbarie puis de Pouvoir ouvrier, auteur de Le marxisme après Marx, est mort en 1979 en terminant ce livre, finalisé et édité par son fils, sa veuve et Marc Ferro.
La dynamique du capitalisme au XX° siècle (paru donc de façon posthume en 1983) reste un des meilleurs livres sur l’économie mondiale, un des rares à analyser avec une méthode marxiste mais sans jargonner et sans a priori. Réorganisé à partir de la crise de 1929 sur le mode de la productivité accrue (taylorisme) pouvant intégrer une relative hausse des salaires tant en cas de luttes ouvrières que pour éviter la surproduction par le débouché des marchés intérieurs, le capitalisme a été rattrapé par une baisse tendancielle du taux de profit que le rôle renforcé de l’Etat keynésien ne parvenait plus à compenser. Cet Etat keynésien, avec ses recettes (planification relative des besoins en équipement, financement public de l’investissement technologique, commandes publiques limitant la surproduction, fiscalité encourageant le réinvestissement des profits, etc …) avait pourtant contribué à la croissance d’après guerre, et limité l’ampleur les conflits sociaux par une redistribution, certes très relative avec notamment les pratiques inflationnistes. On sait maintenant que ce schéma est terminé. "La crise de 1974 fait nettement apparaître que la planification d’une croissance continuelle est un mythe qui s’effondre aussitôt que le taux de profit se contracte." Souyri percevait dès les années 70, avant même le développement de la "révolution néo-libérale", l’installation du chômage de masse, le libre-échangisme mondialisé et les gouvernances monétaristes, bref cette stratégie de limiter (ou délocaliser) la croissance tout en augmentant au maximum les marges bénéficiaires du capital. En étudiant les diverses stratégies du capital contre cette baisse du taux de profit, et on sait que les deux dernières décennies ont été éloquentes, Souyri envisageait déjà les attaques contre les salaires (vraiment possibles sur fond de chômage de masse), le recours à l’immigration, et les délocalisations industrielles. Dès 1979, Souyri devinait la future " mondialisation " dans toutes ses grandes lignes.La dynamique du capitalisme au XXe siècle [texte imprimé] / Pierre Souyri, Auteur . - [S.l.] : Payot, 1983 . - 270 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : Capitalisme Tags : Capitalisme Histoire Index. décimale : 01 Economie Résumé : Pierre Souyri, ancien militant de Socialisme ou Barbarie puis de Pouvoir ouvrier, auteur de Le marxisme après Marx, est mort en 1979 en terminant ce livre, finalisé et édité par son fils, sa veuve et Marc Ferro.
La dynamique du capitalisme au XX° siècle (paru donc de façon posthume en 1983) reste un des meilleurs livres sur l’économie mondiale, un des rares à analyser avec une méthode marxiste mais sans jargonner et sans a priori. Réorganisé à partir de la crise de 1929 sur le mode de la productivité accrue (taylorisme) pouvant intégrer une relative hausse des salaires tant en cas de luttes ouvrières que pour éviter la surproduction par le débouché des marchés intérieurs, le capitalisme a été rattrapé par une baisse tendancielle du taux de profit que le rôle renforcé de l’Etat keynésien ne parvenait plus à compenser. Cet Etat keynésien, avec ses recettes (planification relative des besoins en équipement, financement public de l’investissement technologique, commandes publiques limitant la surproduction, fiscalité encourageant le réinvestissement des profits, etc …) avait pourtant contribué à la croissance d’après guerre, et limité l’ampleur les conflits sociaux par une redistribution, certes très relative avec notamment les pratiques inflationnistes. On sait maintenant que ce schéma est terminé. "La crise de 1974 fait nettement apparaître que la planification d’une croissance continuelle est un mythe qui s’effondre aussitôt que le taux de profit se contracte." Souyri percevait dès les années 70, avant même le développement de la "révolution néo-libérale", l’installation du chômage de masse, le libre-échangisme mondialisé et les gouvernances monétaristes, bref cette stratégie de limiter (ou délocaliser) la croissance tout en augmentant au maximum les marges bénéficiaires du capital. En étudiant les diverses stratégies du capital contre cette baisse du taux de profit, et on sait que les deux dernières décennies ont été éloquentes, Souyri envisageait déjà les attaques contre les salaires (vraiment possibles sur fond de chômage de masse), le recours à l’immigration, et les délocalisations industrielles. Dès 1979, Souyri devinait la future " mondialisation " dans toutes ses grandes lignes.