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Titre : Les ONG face au management Type de document : texte imprimé Auteurs : Chafik Allal, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Justine Contor, Auteur Editeur : Iteco Année de publication : décembre 2021 Collection : Antipodes num. 234 Importance : 73 p Langues : Français (fre) Catégories : Revues Tags : Coopération au développement ONG Gouvernance Société civile Index. décimale : 07.01 Société civile Résumé : Le sous-titre de ce numéro d’Antipodes aurait pu être « Chroniques de disparitions » d’ONG. Dit de façon aussi abrupte pour commencer l’édito du présent numéro, cela paraît un peu indigeste. À nouveau, quelques personnes risquent de nous tomber dessus pour nous dire combien nous sommes paranoïaques, complotistes et je ne sais quoi d’autre. Aujourd’hui, il semblerait que lucidité, anticipation et réaction en vue d’éviter l’avènement d’un monde non désiré soient refusées par une partie non négligeable de personnes. Pour rappel, et recontextualisation du présent numéro : au moins depuis une quinzaine d’années, il a commencé à y avoir des réactions d’anticipation face à l’arrivée massive de cadres de la rationalité néo-libérale et l’instauration d’une bureaucratie néo-managériale dans le milieu des ONG et de la coopération au développement. Que voulons-nous dire en parlant de rationalité néo-libérale ? Le néolibéralisme peut être vu comme une rationalité qui organise la société en faisant de la compétition une norme et de l’entreprise un modèle. La rationalité néo-libérale peut être définie comme :
« L’ensemble des discours, des pratiques, des dispositifs de pouvoir visant à instaurer de nouvelles conditions politiques, à modifier les règles de fonctionnement économique, à transformer les rapports sociaux de manière à imposer [...] l’objectif de la concurrence généralisée entre entreprises, économies et États. » Et qu’appelle-t-on bureaucratie néo-manageriale ? « La façon « d’enformer les êtres et les évènements », d’appréhender le réel en le retranscrivant dans des « formats » mis en commun et dans des « coordinations et des figures du collectif » est une manière non seulement de normaliser, mais aussi de contraindre et de dominer, qui résulte de rapports de force. » À l’époque, nos réactions (des membres d’ITECO et d’autres) avaient été minorées sous prétexte que nous exagérions évidemment, que les enjeux étaient ailleurs, que la professionnalisation n’était là que pour s’assurer du bon usage de l’argent public, et qu’il n’y avait nul complot contre le milieu de la coopération au développement.Note de contenu : -des ONG disciplinées par la rationalité néolibérale ? p.36-45 En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/bureaucratiser-pour-mieux-marchandiser/ Les ONG face au management [texte imprimé] / Chafik Allal, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Justine Contor, Auteur . - [S.l.] : Iteco, décembre 2021 . - 73 p. - (Antipodes; 234) .
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Catégories : Revues Tags : Coopération au développement ONG Gouvernance Société civile Index. décimale : 07.01 Société civile Résumé : Le sous-titre de ce numéro d’Antipodes aurait pu être « Chroniques de disparitions » d’ONG. Dit de façon aussi abrupte pour commencer l’édito du présent numéro, cela paraît un peu indigeste. À nouveau, quelques personnes risquent de nous tomber dessus pour nous dire combien nous sommes paranoïaques, complotistes et je ne sais quoi d’autre. Aujourd’hui, il semblerait que lucidité, anticipation et réaction en vue d’éviter l’avènement d’un monde non désiré soient refusées par une partie non négligeable de personnes. Pour rappel, et recontextualisation du présent numéro : au moins depuis une quinzaine d’années, il a commencé à y avoir des réactions d’anticipation face à l’arrivée massive de cadres de la rationalité néo-libérale et l’instauration d’une bureaucratie néo-managériale dans le milieu des ONG et de la coopération au développement. Que voulons-nous dire en parlant de rationalité néo-libérale ? Le néolibéralisme peut être vu comme une rationalité qui organise la société en faisant de la compétition une norme et de l’entreprise un modèle. La rationalité néo-libérale peut être définie comme :
« L’ensemble des discours, des pratiques, des dispositifs de pouvoir visant à instaurer de nouvelles conditions politiques, à modifier les règles de fonctionnement économique, à transformer les rapports sociaux de manière à imposer [...] l’objectif de la concurrence généralisée entre entreprises, économies et États. » Et qu’appelle-t-on bureaucratie néo-manageriale ? « La façon « d’enformer les êtres et les évènements », d’appréhender le réel en le retranscrivant dans des « formats » mis en commun et dans des « coordinations et des figures du collectif » est une manière non seulement de normaliser, mais aussi de contraindre et de dominer, qui résulte de rapports de force. » À l’époque, nos réactions (des membres d’ITECO et d’autres) avaient été minorées sous prétexte que nous exagérions évidemment, que les enjeux étaient ailleurs, que la professionnalisation n’était là que pour s’assurer du bon usage de l’argent public, et qu’il n’y avait nul complot contre le milieu de la coopération au développement.Note de contenu : -des ONG disciplinées par la rationalité néolibérale ? p.36-45 En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/bureaucratiser-pour-mieux-marchandiser/
Titre : Où en est le Congo? : La population congolaise refuse de perdre espoir Type de document : texte imprimé Editeur : Iteco Année de publication : juin 2019 Collection : Antipodes num. 225 Importance : 47 p Présentation : 09.02.ANT Langues : Français (fre) Tags : Congo RDC Services publics Index. décimale : 09.02 Afrique Résumé : Présentation : Où en est le Congo: Malgré le tableau noir, la population congolaise refuse de perdre espoir - L’espoir du changement est enfin permis pour la population congolaise ?: Des jeunes se battent pour sauver l’embryon démocratique au Congo. Propos d’Emmanuel Nashi recueillis par Antonio de la Fuente - Où en est le Kivu: On peut ramener l’ensemble des réactions à l’ONU à deux phrases : « Bravo à la RDC pour ses avancements. Nos recommandations n’ont pas changé car il n’y a en réalité aucune évolution », par Tito Dupret - Impressions sur la nouvelle scénographie du musée africain de Tervuren: Le défi d’exposer une vision contemporaine et décolonisée de l’Afrique à Tervuren est-il atteint ?, par Jean Claude Mullens - Etre femme au Congo: La pauvreté est fortement ressentie par les femmes et les jeunes. Que fait-on face à cette réalité ? Propos de Salufa Nunu recueillis par Cecilia Díaz Weippert - L’exploitation forestière malmenée: Des multinationales s’accaparent des terrains pour des projets agroindustriels, d’exploitation forestière ou minière. Aussi, faute d’attention aux contextes d’intervention, beaucoup de projets bien intentionnés échouent un peu partout au Congo. Propos de Laurence Hanon recueillis par Jean Claude Mullens - Pêcheurs de Mbandaka: Au gré des vagues du fleuve Congo, les pêcheurs de Mbandaka tissent leur lien avec la nature, par Olivier de Halleux - Quand la Belgique subsidie la fuite des cerveaux: Les écoles belges implantées en Afrique centrale relèvent désormais du secteur privé et non du public mais elles sont toujours subventionnées par la coopération belge, par Tito Dupret - Les fantômes de Lovanium à Kinshas: Un film sur une manifestation d’étudiants à Kinshasa en 1969 offre une métaphore visuelle du Congod’aujourd’hui, par Pedro Monaville En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/ou-en-est-le-congo/ Où en est le Congo? : La population congolaise refuse de perdre espoir [texte imprimé] . - [S.l.] : Iteco, juin 2019 . - 47 p : 09.02.ANT. - (Antipodes; 225) .
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Tags : Congo RDC Services publics Index. décimale : 09.02 Afrique Résumé : Présentation : Où en est le Congo: Malgré le tableau noir, la population congolaise refuse de perdre espoir - L’espoir du changement est enfin permis pour la population congolaise ?: Des jeunes se battent pour sauver l’embryon démocratique au Congo. Propos d’Emmanuel Nashi recueillis par Antonio de la Fuente - Où en est le Kivu: On peut ramener l’ensemble des réactions à l’ONU à deux phrases : « Bravo à la RDC pour ses avancements. Nos recommandations n’ont pas changé car il n’y a en réalité aucune évolution », par Tito Dupret - Impressions sur la nouvelle scénographie du musée africain de Tervuren: Le défi d’exposer une vision contemporaine et décolonisée de l’Afrique à Tervuren est-il atteint ?, par Jean Claude Mullens - Etre femme au Congo: La pauvreté est fortement ressentie par les femmes et les jeunes. Que fait-on face à cette réalité ? Propos de Salufa Nunu recueillis par Cecilia Díaz Weippert - L’exploitation forestière malmenée: Des multinationales s’accaparent des terrains pour des projets agroindustriels, d’exploitation forestière ou minière. Aussi, faute d’attention aux contextes d’intervention, beaucoup de projets bien intentionnés échouent un peu partout au Congo. Propos de Laurence Hanon recueillis par Jean Claude Mullens - Pêcheurs de Mbandaka: Au gré des vagues du fleuve Congo, les pêcheurs de Mbandaka tissent leur lien avec la nature, par Olivier de Halleux - Quand la Belgique subsidie la fuite des cerveaux: Les écoles belges implantées en Afrique centrale relèvent désormais du secteur privé et non du public mais elles sont toujours subventionnées par la coopération belge, par Tito Dupret - Les fantômes de Lovanium à Kinshas: Un film sur une manifestation d’étudiants à Kinshasa en 1969 offre une métaphore visuelle du Congod’aujourd’hui, par Pedro Monaville En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/ou-en-est-le-congo/
Titre : Paulo Freire, aujourd'hui Type de document : texte imprimé Auteurs : Myllie Woitrin, Auteur ; Julia Petri, Auteur ; Oscar Jara, Auteur Editeur : Iteco Année de publication : décembre 2022 Collection : Antipodes num. 236 Importance : 131 p Langues : Français (fre) Catégories : Revues Tags : Agroécologie Education Alternatives Résumé : L’agroécologie s’entend tant comme un mouvement pour une agriculture durable que comme une science et une pratique. Nous nous intéressons principalement à son caractère transdisciplinaire, participatif et orienté vers l’action et c’est dans ce sens que nous considérons que les contributions de Paulo Freire au savoir-faire de l’agroécologie sont significatives. Les premières recherches en lien avec l’agroécologie ont vu le jour au début du vingtième siècle et cherchaient à appliquer des méthodes écologiques à l’agriculture. Par la suite elles intègrent aussi des travaux concernant l’interaction plante-insecte, le traitement des plaies, les problèmes de sol. L’agroécologie surgit et se renforça par l’action de divers mouvements en Amérique Latine dès la décennie des années septante —et non à partir de la science— en lien avec les pratiques agricoles traditionnelles. Ces mouvements critiquaient les effets de la modernisation sur l’agriculture et cherchaient des solutions alternatives de façon à renforcer l’agriculture familiale, la souveraineté et la sécurité alimentaires ainsi que l’autonomie des familles paysannes. La revitalisation de l’agriculture familiale paysanne est la clé pour garantir la durabilité socio-environnementale de l’activité agricole. Au départ de propositions visant un système alimentaire et une société basée sur des relations plus justes, dignes et égalitaires, ainsi que d’une vision durable de la nature contre les monocultures, les pesticides, les organismes génétiquement modifiés et l’utilisation abusive d’intrants qui ont pour bases les combustibles fossiles, nous nous remettons à Paulo Freire pour nous éclairer sur les importantes transformations provoquées par cette nouvelle approche du développement rural. Note de contenu : -L'éducation populaire renforce la société civile p.45-46
-Approximations pour une utopie possible p.57-66
-Pour une praxis des territoires oubliés p.112-121En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/paulo-freire-de-la-pedagogie-de-l-opprime-a- [...] Paulo Freire, aujourd'hui [texte imprimé] / Myllie Woitrin, Auteur ; Julia Petri, Auteur ; Oscar Jara, Auteur . - [S.l.] : Iteco, décembre 2022 . - 131 p. - (Antipodes; 236) .
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Catégories : Revues Tags : Agroécologie Education Alternatives Résumé : L’agroécologie s’entend tant comme un mouvement pour une agriculture durable que comme une science et une pratique. Nous nous intéressons principalement à son caractère transdisciplinaire, participatif et orienté vers l’action et c’est dans ce sens que nous considérons que les contributions de Paulo Freire au savoir-faire de l’agroécologie sont significatives. Les premières recherches en lien avec l’agroécologie ont vu le jour au début du vingtième siècle et cherchaient à appliquer des méthodes écologiques à l’agriculture. Par la suite elles intègrent aussi des travaux concernant l’interaction plante-insecte, le traitement des plaies, les problèmes de sol. L’agroécologie surgit et se renforça par l’action de divers mouvements en Amérique Latine dès la décennie des années septante —et non à partir de la science— en lien avec les pratiques agricoles traditionnelles. Ces mouvements critiquaient les effets de la modernisation sur l’agriculture et cherchaient des solutions alternatives de façon à renforcer l’agriculture familiale, la souveraineté et la sécurité alimentaires ainsi que l’autonomie des familles paysannes. La revitalisation de l’agriculture familiale paysanne est la clé pour garantir la durabilité socio-environnementale de l’activité agricole. Au départ de propositions visant un système alimentaire et une société basée sur des relations plus justes, dignes et égalitaires, ainsi que d’une vision durable de la nature contre les monocultures, les pesticides, les organismes génétiquement modifiés et l’utilisation abusive d’intrants qui ont pour bases les combustibles fossiles, nous nous remettons à Paulo Freire pour nous éclairer sur les importantes transformations provoquées par cette nouvelle approche du développement rural. Note de contenu : -L'éducation populaire renforce la société civile p.45-46
-Approximations pour une utopie possible p.57-66
-Pour une praxis des territoires oubliés p.112-121En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/paulo-freire-de-la-pedagogie-de-l-opprime-a- [...] Polyphonies de Blues... blanches / Chafik Allal
Titre : Polyphonies de Blues... blanches Type de document : texte imprimé Auteurs : Chafik Allal, Auteur ; Abdourahmane Seck, Auteur ; Julian Lozano Raya Editeur : Iteco Année de publication : juin 2020 Collection : Antipodes num. 229 Importance : 68 p Langues : Français (fre) Tags : Politique de santé Industrie pharmaceutique Sécurité sociale Index. décimale : 07.02 Société Résumé : Au-delà des critiques, nombreuses, du management comme mode de gestion, nous devons interroger l’autoritarisme avec lequel ces modèles sont « imposés » et les évaluer à l’aune des conséquences de leur généralisation - que ce soit pour "gérer" le personnel, les usagers ou la vie. Partir des points de vue des acteurs – soignant.e.s et patient.e.s – en commençant par les conséquences et les effets en temps de pandémie, nous semblerait très pertinent comme point de départ pour ces évaluations. C’est pour cela que nous choisissons de commencer par des fragments de témoignages de soignant.e.s pour ce numéro. Note de contenu : -ceci n'est pas (encore?) une crise sanitaire
-autopsie du système de santé en Bolivie
Polyphonies de Blues... blanches [texte imprimé] / Chafik Allal, Auteur ; Abdourahmane Seck, Auteur ; Julian Lozano Raya . - [S.l.] : Iteco, juin 2020 . - 68 p. - (Antipodes; 229) .
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Tags : Politique de santé Industrie pharmaceutique Sécurité sociale Index. décimale : 07.02 Société Résumé : Au-delà des critiques, nombreuses, du management comme mode de gestion, nous devons interroger l’autoritarisme avec lequel ces modèles sont « imposés » et les évaluer à l’aune des conséquences de leur généralisation - que ce soit pour "gérer" le personnel, les usagers ou la vie. Partir des points de vue des acteurs – soignant.e.s et patient.e.s – en commençant par les conséquences et les effets en temps de pandémie, nous semblerait très pertinent comme point de départ pour ces évaluations. C’est pour cela que nous choisissons de commencer par des fragments de témoignages de soignant.e.s pour ce numéro. Note de contenu : -ceci n'est pas (encore?) une crise sanitaire
-autopsie du système de santé en Bolivie
Titre : Réforme de la coopération belge Type de document : texte imprimé Editeur : Iteco Année de publication : septembre 2016 Collection : Antipodes num. 214 Importance : 35 p Langues : Français (fre) Catégories : Belgique
ONGTags : ONG Réforme Coopération au développement Belgique Index. décimale : 06.02 Développement durable Résumé : Comment arrive-t-on à à avoir le même nombre de petit pois dans toutes les boîtes de conserve ?
La coopération non gouvernementale belge date d’il y a un peu plus de cinquante ans. Dire que pendant ce demi-siècle de vie elle a connu plus de cinquante tentatives de réforme, ce serait exagérer... un peu. Dans les faits, chaque ministre de la coopération ou presque a tenté d’imposer sa réforme mais seulement certains y sont arrivés.
Ces vingt-cinq dernières années, pour ne pas aller trop loin, trois réformes majeures ont vu le jour. Au début des années nonante, la réforme du ministre Geens a cherché à professionnaliser le métier de coopérant-ONG. Le résultat en est qu’à présent ce métier a quasiment disparu.
Ensuite, au milieu des années nonante, la réforme du ministre Moorels s’est appuyée sur deux idées fortes : impulser l’éducation au développement et la pratique de l’évaluation. Une recherche en cours à ITECO montre que, encore de nos jours, l’éducation au développement éprouve beaucoup de difficultés à quitter sa zone de confort traditionnelle, à savoir les écoles pour la classe moyenne. Depuis le temps de la réforme citée, l’éducation au développement a peut-être évolué sur quelques aspects mais pas beaucoup concernant les publics auxquels elle s’adresse.
Quant à l’évaluation, en ce qui concerne les rapports entre les ONG et l’administration, elle adopte désormais la forme de mesures quantitatives dites screenings, pierre angulaire de la réforme de la coopération non gouvernementale en cours.
« Le screening a jugé les ONG comme si elles étaient des usines de production de boîte de conserves », écrit Vincent Stevaux dans ce numéro. En fait, comment est-ce qu’on arrive à avoir le même nombre de petit pois dans toutes les boîtes de conserve ? A coup de screenings, pardieu !
« En 2015, malgré les promesses répétées de simplification administrative, les ONG ont écrit quelque 7.500 pages de rapports administratifs en tout genre » —calcule Bruno Bauraind, du Gresea, dans une Carte blanche à paraître dans la presse. « Sont-elles lues ? Impossible vu la restructuration également à l’œuvre dans l’administration. Par contre, l’orgie bureaucratique permet de faire la distinction entre deux types d’ONG. Celles qui ont les moyens d’y répondre, même si pour ce faire, elles doivent mettre de côté leur mission de solidarité internationale, et celles qui sont irrémédiablement éliminées, faute de moyens. En d’autres termes, on empêche les premières de travailler et on élimine les secondes ».
« 25 des 29 ONG ayant perdu leur reconnaissance sont francophones » —poursuit Bruno Bauraind. « Ce déséquilibre géographique ne s’explique pas seulement par la composition actuelle du gouvernement fédéral. Les ONG francophones sont, en moyenne, des structures plus petites que les organisations du Nord du pays. Or, par la lourdeur administrative des procédures d’évaluation, la réforme actuelle, et les précédentes, privilégient la constitution de grandes structures. C’est le règne du big is beautiful, principe progressivement imposé aux ONG par les instances internationales depuis 2005 sans aucun test empirique. Les grandes organisations seraient mieux gérées et présenteraient moins de risques pour les finances publiques que les petites. Ce cul de sac idéologique a démontré tout son absurdité lorsque les banques, soi-disant trop grandes pour faire faillite, ont déséquilibré l’économie mondiale en tombant les unes après les autres en 2008. C’est pourtant la recette appliqué aux ONG ».
Quoiqu’il en soit, les conséquences de cette énième réforme de la coopération ne se sont pas fait attendre et parmi les ONG qui se sont vues retirer leur agrément et ne pourront pas prétendre directement à obtenir des appuis de l’Etat en termes de cofinancement de leurs activités, il y en a qui ont une solide expérience derrière elles. « L’exercice n’a eu aucun but formatif, n’a abouti à aucune recommandation. Il n’y a pas de proposition possible pour surmonter cette difficulté ni de chemin à suivre pour changer la situation. Elle va directement au cœur de ce qu’on cherche : inclure ou exclure. Surtout, exclure pour diminuer le nombre de demandeurs de subsides », écrit à ce propos Cecilia Díaz, de Frères des hommes.
ITECO a réussi le screening et a présenté un programme d’action pour les années à venir dans le nouveau cadre fixé par la réforme. Ce qui ne nous empêche pas de donner notre avis sur les conséquences négatives de cette réforme, ni de donner aussi la parole tant à ceux qui ont porté la réforme et la soutiennent qu’à ceux qui en subissent les conséquences.En ligne : http://www.iteco.be/antipodes/reforme-de-la-cooperation-belge/ Réforme de la coopération belge [texte imprimé] . - [S.l.] : Iteco, septembre 2016 . - 35 p. - (Antipodes; 214) .
Langues : Français (fre)
Catégories : Belgique
ONGTags : ONG Réforme Coopération au développement Belgique Index. décimale : 06.02 Développement durable Résumé : Comment arrive-t-on à à avoir le même nombre de petit pois dans toutes les boîtes de conserve ?
La coopération non gouvernementale belge date d’il y a un peu plus de cinquante ans. Dire que pendant ce demi-siècle de vie elle a connu plus de cinquante tentatives de réforme, ce serait exagérer... un peu. Dans les faits, chaque ministre de la coopération ou presque a tenté d’imposer sa réforme mais seulement certains y sont arrivés.
Ces vingt-cinq dernières années, pour ne pas aller trop loin, trois réformes majeures ont vu le jour. Au début des années nonante, la réforme du ministre Geens a cherché à professionnaliser le métier de coopérant-ONG. Le résultat en est qu’à présent ce métier a quasiment disparu.
Ensuite, au milieu des années nonante, la réforme du ministre Moorels s’est appuyée sur deux idées fortes : impulser l’éducation au développement et la pratique de l’évaluation. Une recherche en cours à ITECO montre que, encore de nos jours, l’éducation au développement éprouve beaucoup de difficultés à quitter sa zone de confort traditionnelle, à savoir les écoles pour la classe moyenne. Depuis le temps de la réforme citée, l’éducation au développement a peut-être évolué sur quelques aspects mais pas beaucoup concernant les publics auxquels elle s’adresse.
Quant à l’évaluation, en ce qui concerne les rapports entre les ONG et l’administration, elle adopte désormais la forme de mesures quantitatives dites screenings, pierre angulaire de la réforme de la coopération non gouvernementale en cours.
« Le screening a jugé les ONG comme si elles étaient des usines de production de boîte de conserves », écrit Vincent Stevaux dans ce numéro. En fait, comment est-ce qu’on arrive à avoir le même nombre de petit pois dans toutes les boîtes de conserve ? A coup de screenings, pardieu !
« En 2015, malgré les promesses répétées de simplification administrative, les ONG ont écrit quelque 7.500 pages de rapports administratifs en tout genre » —calcule Bruno Bauraind, du Gresea, dans une Carte blanche à paraître dans la presse. « Sont-elles lues ? Impossible vu la restructuration également à l’œuvre dans l’administration. Par contre, l’orgie bureaucratique permet de faire la distinction entre deux types d’ONG. Celles qui ont les moyens d’y répondre, même si pour ce faire, elles doivent mettre de côté leur mission de solidarité internationale, et celles qui sont irrémédiablement éliminées, faute de moyens. En d’autres termes, on empêche les premières de travailler et on élimine les secondes ».
« 25 des 29 ONG ayant perdu leur reconnaissance sont francophones » —poursuit Bruno Bauraind. « Ce déséquilibre géographique ne s’explique pas seulement par la composition actuelle du gouvernement fédéral. Les ONG francophones sont, en moyenne, des structures plus petites que les organisations du Nord du pays. Or, par la lourdeur administrative des procédures d’évaluation, la réforme actuelle, et les précédentes, privilégient la constitution de grandes structures. C’est le règne du big is beautiful, principe progressivement imposé aux ONG par les instances internationales depuis 2005 sans aucun test empirique. Les grandes organisations seraient mieux gérées et présenteraient moins de risques pour les finances publiques que les petites. Ce cul de sac idéologique a démontré tout son absurdité lorsque les banques, soi-disant trop grandes pour faire faillite, ont déséquilibré l’économie mondiale en tombant les unes après les autres en 2008. C’est pourtant la recette appliqué aux ONG ».
Quoiqu’il en soit, les conséquences de cette énième réforme de la coopération ne se sont pas fait attendre et parmi les ONG qui se sont vues retirer leur agrément et ne pourront pas prétendre directement à obtenir des appuis de l’Etat en termes de cofinancement de leurs activités, il y en a qui ont une solide expérience derrière elles. « L’exercice n’a eu aucun but formatif, n’a abouti à aucune recommandation. Il n’y a pas de proposition possible pour surmonter cette difficulté ni de chemin à suivre pour changer la situation. Elle va directement au cœur de ce qu’on cherche : inclure ou exclure. Surtout, exclure pour diminuer le nombre de demandeurs de subsides », écrit à ce propos Cecilia Díaz, de Frères des hommes.
ITECO a réussi le screening et a présenté un programme d’action pour les années à venir dans le nouveau cadre fixé par la réforme. Ce qui ne nous empêche pas de donner notre avis sur les conséquences négatives de cette réforme, ni de donner aussi la parole tant à ceux qui ont porté la réforme et la soutiennent qu’à ceux qui en subissent les conséquences.En ligne : http://www.iteco.be/antipodes/reforme-de-la-cooperation-belge/ Et si tout ne s'effondrait pas ? / Chafik Allal
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