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De la mine à Mars / René Brion
Titre : De la mine à Mars : la genèse d'UMICORE Type de document : texte imprimé Auteurs : René Brion, Auteur ; Jean-Louis Moreau, Auteur Editeur : Lannoo Année de publication : 2006 Importance : 471 p Langues : Français (fre) Catégories : Belgique
Industrie minièreTags : Entreprises UMICORE Histoire Belgique Industrie minière Index. décimale : 04.02 Entreprises Résumé : Quel est le point commun entre le Roi Léopold II, Cecil Rhodes, Harry Truman, Marie Curie, Paul-Henri Spaak, Mobutu Sese Seko, Albert Einstein et Napoléon ? Réponse : ils ont tous joué un rôle dans l’histoire d’Umicore. Ce nom, adopté en 2001 par la société Union Minière, est celui d’une société dont les racines les plus profondes remontent à 1805 et qui est l’héritière d’entreprises d’envergure mondiale du secteur des métaux non ferreux : la société Vieille-Montagne, Union Minière du Haut-Katanga, Société Générale des Minerais, Metallurgie Hoboken-Overpelt, Asturienne des Mines… pour n’en citer que quelques-unes.
La Vieille-Montagne a été l’une des premières entreprises à produire industriellement du zinc métal. C’était en 1805, quand l’inventeur liégeois Jean Jacques Daniel Dony obtint de Napoléon Ier la concession d’un immense gisement de minerai de zinc à La Calamine (Moresnet). La Vieille-Montagne est la plus ancienne multinationale : dès 1860, l’Europe est couverte de ses usines et de ses mines. Pendant des décennies, Vieille-Montagne exercera une politique hégémonique sur le marché mondial du zinc.
Mais les sociétés dont Umicore est issue ont travaillé d’autres métaux que le zinc. Dans les années 1875-1914, on assiste au démarrage d’une industrie diversifiée des métaux non ferreux en Campine et dans la région d’Anvers : on y crée des usines produisant du plomb, du nickel, du cuivre, du zinc, de l’argent, de l’arsenic, du chrome, de l’antimoine, du vanadium, de l’or… Une bonne partie de ces installations sont financées par des capitaux allemands. Leur regroupement progressif donnera naissance à Metallurgie Hoboken-Overpelt.
Umicore a aussi un passé colonial. L’Union Minière du Haut-Katanga a été créée en 1906 sur l’initiative du Roi Léopold II, du Britannique Robert Williams et de la Société Générale de Belgique pour mettre en valeur les énormes gisements de cuivre du Katanga. La société affronta des difficultés énormes : minerai difficile à traiter, rareté de la main-d’œuvre indigène, éloignement des marchés européens… Seul l’entêtement de ses dirigeants (Jean Jadot, Émile Francqui, Félicien Cattier, Robert Williams, Edgar Sengier, Jules Cousin…) permit de surmonter les crises successives. L’Union Minière connaîtra une prospérité exceptionnelle durant la période 1940-1965, notamment en tant que principal producteur de cobalt du monde, mais ses mines sont nationalisées en 1967 par le gouvernement congolais. La société se cherchera en vain des ressources minières de remplacement.
Sous l’égide de la Société Générale, Union Minière devient alors le holding de tête du pôle des non ferreux belge. Ce mouvement culmine en 1989 lorsqu’elle absorbe Vieille-Montagne et Metallurgie Hoboken-Overpelt. Dans les années qui suivent, le groupe va également concentrer ses activités sur les métaux précieux, les matériaux avancés et la catalyse.
Pour cet ouvrage original, les auteurs ont eu accès à toutes les archives du groupe, exception faite de celles des dix dernières années. Ils ont pu ainsi donner des éclairages nouveaux sur des matières controversées, notamment l’attitude de l’Union Minière pendant la seconde guerre mondiale, les livraisons d’uranium aux Américains durant la guerre froide, les responsabilités de l’Union Minière lors de la sécession du Katanga en 1960 ou sa politique sociale vis-à-vis des travailleurs congolais.De la mine à Mars : la genèse d'UMICORE [texte imprimé] / René Brion, Auteur ; Jean-Louis Moreau, Auteur . - [S.l.] : Lannoo, 2006 . - 471 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : Belgique
Industrie minièreTags : Entreprises UMICORE Histoire Belgique Industrie minière Index. décimale : 04.02 Entreprises Résumé : Quel est le point commun entre le Roi Léopold II, Cecil Rhodes, Harry Truman, Marie Curie, Paul-Henri Spaak, Mobutu Sese Seko, Albert Einstein et Napoléon ? Réponse : ils ont tous joué un rôle dans l’histoire d’Umicore. Ce nom, adopté en 2001 par la société Union Minière, est celui d’une société dont les racines les plus profondes remontent à 1805 et qui est l’héritière d’entreprises d’envergure mondiale du secteur des métaux non ferreux : la société Vieille-Montagne, Union Minière du Haut-Katanga, Société Générale des Minerais, Metallurgie Hoboken-Overpelt, Asturienne des Mines… pour n’en citer que quelques-unes.
La Vieille-Montagne a été l’une des premières entreprises à produire industriellement du zinc métal. C’était en 1805, quand l’inventeur liégeois Jean Jacques Daniel Dony obtint de Napoléon Ier la concession d’un immense gisement de minerai de zinc à La Calamine (Moresnet). La Vieille-Montagne est la plus ancienne multinationale : dès 1860, l’Europe est couverte de ses usines et de ses mines. Pendant des décennies, Vieille-Montagne exercera une politique hégémonique sur le marché mondial du zinc.
Mais les sociétés dont Umicore est issue ont travaillé d’autres métaux que le zinc. Dans les années 1875-1914, on assiste au démarrage d’une industrie diversifiée des métaux non ferreux en Campine et dans la région d’Anvers : on y crée des usines produisant du plomb, du nickel, du cuivre, du zinc, de l’argent, de l’arsenic, du chrome, de l’antimoine, du vanadium, de l’or… Une bonne partie de ces installations sont financées par des capitaux allemands. Leur regroupement progressif donnera naissance à Metallurgie Hoboken-Overpelt.
Umicore a aussi un passé colonial. L’Union Minière du Haut-Katanga a été créée en 1906 sur l’initiative du Roi Léopold II, du Britannique Robert Williams et de la Société Générale de Belgique pour mettre en valeur les énormes gisements de cuivre du Katanga. La société affronta des difficultés énormes : minerai difficile à traiter, rareté de la main-d’œuvre indigène, éloignement des marchés européens… Seul l’entêtement de ses dirigeants (Jean Jadot, Émile Francqui, Félicien Cattier, Robert Williams, Edgar Sengier, Jules Cousin…) permit de surmonter les crises successives. L’Union Minière connaîtra une prospérité exceptionnelle durant la période 1940-1965, notamment en tant que principal producteur de cobalt du monde, mais ses mines sont nationalisées en 1967 par le gouvernement congolais. La société se cherchera en vain des ressources minières de remplacement.
Sous l’égide de la Société Générale, Union Minière devient alors le holding de tête du pôle des non ferreux belge. Ce mouvement culmine en 1989 lorsqu’elle absorbe Vieille-Montagne et Metallurgie Hoboken-Overpelt. Dans les années qui suivent, le groupe va également concentrer ses activités sur les métaux précieux, les matériaux avancés et la catalyse.
Pour cet ouvrage original, les auteurs ont eu accès à toutes les archives du groupe, exception faite de celles des dix dernières années. Ils ont pu ainsi donner des éclairages nouveaux sur des matières controversées, notamment l’attitude de l’Union Minière pendant la seconde guerre mondiale, les livraisons d’uranium aux Américains durant la guerre froide, les responsabilités de l’Union Minière lors de la sécession du Katanga en 1960 ou sa politique sociale vis-à-vis des travailleurs congolais.Tractebel 1895-1995 / René Brion
Titre : Tractebel 1895-1995 : les métamorphoses d'un groupe industriel Type de document : texte imprimé Auteurs : René Brion, Auteur ; Jean-Louis Moreau, Auteur Editeur : Fonds Mercator Année de publication : 1995 Importance : 349 p Langues : Français (fre) Catégories : Histoire économique
EntreprisesTags : Tractebel Histoire Index. décimale : 04.02 Entreprises Résumé : Cet ouvrage a été publié à l’occasion du centenaire du groupe Tractebel et relate l’histoire – complexe – d’un des fleurons de l’histoire industrielle belge. Le groupe a été actif pendant plus d’un siècle (car ses racines les plus anciennes remontent à 1863) dans les secteurs de l’énergie et, plus largement, des services.
Tractebel est un « produit de convergences », il est le fruit de la concentration progressive de différentes entreprises concurrentes : Compagnie Mutuelle de Tramways, Compagnie Générale pour l’Éclairage et le Chauffage par le Gaz, Société Générale Belge d’Entreprises Électriques, Chemins de Fer Économiques… Nés dans la seconde moitié du 19e siècle, ce sont des groupes que l’on appelait au 20e siècle, les « trusts électriques » ou les « électro-holdings ». Appellations qui ne rendent que partiellement compte de la réalité puisque avant de concentrer l’essentiel de leurs actifs dans le secteur électrique, ces groupes ont investi dans deux autres domaines : le gaz de ville et le transport par tramways. Mais l’électricité, apparue à la fin du 19e siècle, a révolutionné à la fois le secteur de l’énergie et celui des transports. Elle représente depuis le principal champ d’action des électro-holdings.
Ce livre fait la part belle à un aspect peu souvent abordé dans les histoires d’entreprises, celui des rapports entre une société et ses actionnaires. Ceux de Tractebel et des sociétés qui l’ont précédée ont été les principaux holdings de la place de Bruxelles : la Société Générale de Belgique, la Banque de Bruxelles (puis Brufina, puis Groupe Bruxelles-Lambert ou GBL), Paribas, Sofina. Ils ont joué un rôle crucial dans la naissance des électro-holdings, dans leur stratégie, dans leur concentration.
D’autres chapitres sont consacrés aux différents métiers exercés successivement par le groupe (par l’intermédiaire de très nombreuses filiales). Ils mettent l’accent sur trois phénomènes propres à l’histoire de Tractebel. Tout d’abord, ce groupe belge a été constamment présent à l’étranger, comme exploitant d’usines à gaz ou de réseaux de tramways, de chemins de fer à voie étroite et de réseaux électriques, mais aussi comme ingénieur conseil ou comme « general contractor ». En second lieu, les auteurs soulignent abondamment l’importance du contexte politique pour un groupe qui, comme Tractebel, travaille dans le domaine des services d’utilité publique : il a souffert d’une part de la montée des nationalismes en Europe, d’autre part des différents courants d’idée collectivistes qui traversent le 20e siècle de part en part. Enfin, un chapitre spécial est consacré aux tentatives infructueuses de diversification (dans le pétrole et l’aluminium, par exemple) dans lesquelles le groupe s’est lancé entre 1945 et 1985, par crainte d’une nationalisation du secteur électrique en Belgique.
Les dernières pages de l’histoire de Tractebel, couvrant la période 1986-1995, donnent un récit plus factuel. C’est une règle du genre dans ce type de travail, puisqu’il n’y a plus alors ni d’accès aux sources originales, ni de sérénité suffisante pour parler sans contrainte.Tractebel 1895-1995 : les métamorphoses d'un groupe industriel [texte imprimé] / René Brion, Auteur ; Jean-Louis Moreau, Auteur . - [S.l.] : Fonds Mercator, 1995 . - 349 p.
Langues : Français (fre)
Catégories : Histoire économique
EntreprisesTags : Tractebel Histoire Index. décimale : 04.02 Entreprises Résumé : Cet ouvrage a été publié à l’occasion du centenaire du groupe Tractebel et relate l’histoire – complexe – d’un des fleurons de l’histoire industrielle belge. Le groupe a été actif pendant plus d’un siècle (car ses racines les plus anciennes remontent à 1863) dans les secteurs de l’énergie et, plus largement, des services.
Tractebel est un « produit de convergences », il est le fruit de la concentration progressive de différentes entreprises concurrentes : Compagnie Mutuelle de Tramways, Compagnie Générale pour l’Éclairage et le Chauffage par le Gaz, Société Générale Belge d’Entreprises Électriques, Chemins de Fer Économiques… Nés dans la seconde moitié du 19e siècle, ce sont des groupes que l’on appelait au 20e siècle, les « trusts électriques » ou les « électro-holdings ». Appellations qui ne rendent que partiellement compte de la réalité puisque avant de concentrer l’essentiel de leurs actifs dans le secteur électrique, ces groupes ont investi dans deux autres domaines : le gaz de ville et le transport par tramways. Mais l’électricité, apparue à la fin du 19e siècle, a révolutionné à la fois le secteur de l’énergie et celui des transports. Elle représente depuis le principal champ d’action des électro-holdings.
Ce livre fait la part belle à un aspect peu souvent abordé dans les histoires d’entreprises, celui des rapports entre une société et ses actionnaires. Ceux de Tractebel et des sociétés qui l’ont précédée ont été les principaux holdings de la place de Bruxelles : la Société Générale de Belgique, la Banque de Bruxelles (puis Brufina, puis Groupe Bruxelles-Lambert ou GBL), Paribas, Sofina. Ils ont joué un rôle crucial dans la naissance des électro-holdings, dans leur stratégie, dans leur concentration.
D’autres chapitres sont consacrés aux différents métiers exercés successivement par le groupe (par l’intermédiaire de très nombreuses filiales). Ils mettent l’accent sur trois phénomènes propres à l’histoire de Tractebel. Tout d’abord, ce groupe belge a été constamment présent à l’étranger, comme exploitant d’usines à gaz ou de réseaux de tramways, de chemins de fer à voie étroite et de réseaux électriques, mais aussi comme ingénieur conseil ou comme « general contractor ». En second lieu, les auteurs soulignent abondamment l’importance du contexte politique pour un groupe qui, comme Tractebel, travaille dans le domaine des services d’utilité publique : il a souffert d’une part de la montée des nationalismes en Europe, d’autre part des différents courants d’idée collectivistes qui traversent le 20e siècle de part en part. Enfin, un chapitre spécial est consacré aux tentatives infructueuses de diversification (dans le pétrole et l’aluminium, par exemple) dans lesquelles le groupe s’est lancé entre 1945 et 1985, par crainte d’une nationalisation du secteur électrique en Belgique.
Les dernières pages de l’histoire de Tractebel, couvrant la période 1986-1995, donnent un récit plus factuel. C’est une règle du genre dans ce type de travail, puisqu’il n’y a plus alors ni d’accès aux sources originales, ni de sérénité suffisante pour parler sans contrainte.