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Auteur Justine Contor |
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Titre : La consultance : du chronomètre au post-it Type de document : texte imprimé Auteurs : Bruno Bauraind, Auteur ; Cédric Leterme, Auteur ; Jules Brion, Auteur ; Justine Contor, Auteur Editeur : Groupe de Recherche pour une Stratégie économique Alternative (GRESEA) Année de publication : janvier-février-mars 2023 Collection : Gresea échos num. 113 Importance : 60 p Note générale : ARCH.GE/2023-113 Langues : Français (fre) Catégories : ARCHIVES Tags : Service public Neolibéralisme Belgique Résumé : Ces derniers mois, la consultance a défrayé la chronique avec la révélation de contrats plantureux ayant notamment débouché sur des commissions d’enquête en France et au Canada. On le sait, ces multinationales au pouvoir grandissant, qui valident les comptes des entreprises, tout en les aidant à développer une « optimisation fiscale agressive » − pour ne pas utiliser la fâcheuse locution « évasion fiscale » − ne se contentent plus de « conseiller » les entreprises privées. Elles se sont désormais immiscées partout où réside une stratégie collective à définir, en jouant un rôle d’expert non seulement auprès des États, mais aussi de l’enseignement et du secteur associatif. Ainsi, la consultance privée investit partout où elle est en mesure de dégager des profits. Au-delà de la production de stratégies et d’analyses SWOT, elle produit et diffuse désormais une idéologie à laquelle l’ensemble de la société doit se conformer. C’est à cette approche idéologique que ce numéro va s’intéresser, car elle permet de comprendre ce que dit la consultance de notre société.
Évoquer la consultance, c’est évidemment convoquer les poncifs néolibéraux. De jeunes golden boys en Mini Cooper, issus des grandes écoles de commerce, qui sont capables de problématiser le bonheur ou la fonte des glaces en trois slides et six bullets points. C’est aussi, par exemple, l’image de notre gouvernement fédéral dont le Premier ministre (openVLD) est un ancien project leader du Boston Consulting Group (BCG), et le secrétaire d’État pour la relance et les investissements stratégiques (PS), un ex-consultant McKinsey. Pendant son passage à la Firme entre 2009 et 2016, ce dernier avait comme « focus » l’industrie, les services financiers et…le service public ! Une interpénétration des genres qui, depuis plusieurs années, produit son lot de scandales qui débouchent tantôt sur des procédures judiciaires, tantôt sur une indignation médiatique. Aux États-Unis, on se remémorera la faillite frauduleuse d’Enron et le rôle du cabinet Arthur Andersen dans le maquillage comptable précédant l’enquête de la justice américaine. La marque ne survivra pas à l’affaire. En Europe, les Luxembourg Leaks, révélés en novembre 2014, ont mis au jour les effets dévastateurs de l’optimisation fiscale proposés par les Big Four, les grands cabinets d’audit et de conseil. En France, les journalistes Mathieu Aron et Caroline Michel-Aguirre ont montré comment les cabinets de conseil sont aujourd’hui omniprésents à tous les échelons décisionnels de l’État français et, surtout, l’énorme coût financier de cette fourniture d’expertise. La Belgique n’échappe pas à la règle. Pendant la pandémie, le seul SPF Santé publique a dépensé 9,6 millions d’euros en consultance, principalement auprès du cabinet Deloitte.Note de contenu : -Consultance et néolibéralisation du monde associatif p.19-28
-Travailler dans la consultance p.39-46
-De quoi la consultance est-elle la manufacture ? p.55-60En ligne : https://gresea.be/Peut-on-concilier-economie-et-ecologie La consultance : du chronomètre au post-it [texte imprimé] / Bruno Bauraind, Auteur ; Cédric Leterme, Auteur ; Jules Brion, Auteur ; Justine Contor, Auteur . - [S.l.] : Groupe de Recherche pour une Stratégie économique Alternative (GRESEA), janvier-février-mars 2023 . - 60 p. - (Gresea échos; 113) .
ARCH.GE/2023-113
Langues : Français (fre)
Catégories : ARCHIVES Tags : Service public Neolibéralisme Belgique Résumé : Ces derniers mois, la consultance a défrayé la chronique avec la révélation de contrats plantureux ayant notamment débouché sur des commissions d’enquête en France et au Canada. On le sait, ces multinationales au pouvoir grandissant, qui valident les comptes des entreprises, tout en les aidant à développer une « optimisation fiscale agressive » − pour ne pas utiliser la fâcheuse locution « évasion fiscale » − ne se contentent plus de « conseiller » les entreprises privées. Elles se sont désormais immiscées partout où réside une stratégie collective à définir, en jouant un rôle d’expert non seulement auprès des États, mais aussi de l’enseignement et du secteur associatif. Ainsi, la consultance privée investit partout où elle est en mesure de dégager des profits. Au-delà de la production de stratégies et d’analyses SWOT, elle produit et diffuse désormais une idéologie à laquelle l’ensemble de la société doit se conformer. C’est à cette approche idéologique que ce numéro va s’intéresser, car elle permet de comprendre ce que dit la consultance de notre société.
Évoquer la consultance, c’est évidemment convoquer les poncifs néolibéraux. De jeunes golden boys en Mini Cooper, issus des grandes écoles de commerce, qui sont capables de problématiser le bonheur ou la fonte des glaces en trois slides et six bullets points. C’est aussi, par exemple, l’image de notre gouvernement fédéral dont le Premier ministre (openVLD) est un ancien project leader du Boston Consulting Group (BCG), et le secrétaire d’État pour la relance et les investissements stratégiques (PS), un ex-consultant McKinsey. Pendant son passage à la Firme entre 2009 et 2016, ce dernier avait comme « focus » l’industrie, les services financiers et…le service public ! Une interpénétration des genres qui, depuis plusieurs années, produit son lot de scandales qui débouchent tantôt sur des procédures judiciaires, tantôt sur une indignation médiatique. Aux États-Unis, on se remémorera la faillite frauduleuse d’Enron et le rôle du cabinet Arthur Andersen dans le maquillage comptable précédant l’enquête de la justice américaine. La marque ne survivra pas à l’affaire. En Europe, les Luxembourg Leaks, révélés en novembre 2014, ont mis au jour les effets dévastateurs de l’optimisation fiscale proposés par les Big Four, les grands cabinets d’audit et de conseil. En France, les journalistes Mathieu Aron et Caroline Michel-Aguirre ont montré comment les cabinets de conseil sont aujourd’hui omniprésents à tous les échelons décisionnels de l’État français et, surtout, l’énorme coût financier de cette fourniture d’expertise. La Belgique n’échappe pas à la règle. Pendant la pandémie, le seul SPF Santé publique a dépensé 9,6 millions d’euros en consultance, principalement auprès du cabinet Deloitte.Note de contenu : -Consultance et néolibéralisation du monde associatif p.19-28
-Travailler dans la consultance p.39-46
-De quoi la consultance est-elle la manufacture ? p.55-60En ligne : https://gresea.be/Peut-on-concilier-economie-et-ecologie
Titre : Les ONG face au management Type de document : texte imprimé Auteurs : Chafik Allal, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Justine Contor, Auteur Editeur : Iteco Année de publication : décembre 2021 Collection : Antipodes num. 234 Importance : 73 p Langues : Français (fre) Catégories : Revues Tags : Coopération au développement ONG Gouvernance Société civile Index. décimale : 07.01 Société civile Résumé : Le sous-titre de ce numéro d’Antipodes aurait pu être « Chroniques de disparitions » d’ONG. Dit de façon aussi abrupte pour commencer l’édito du présent numéro, cela paraît un peu indigeste. À nouveau, quelques personnes risquent de nous tomber dessus pour nous dire combien nous sommes paranoïaques, complotistes et je ne sais quoi d’autre. Aujourd’hui, il semblerait que lucidité, anticipation et réaction en vue d’éviter l’avènement d’un monde non désiré soient refusées par une partie non négligeable de personnes. Pour rappel, et recontextualisation du présent numéro : au moins depuis une quinzaine d’années, il a commencé à y avoir des réactions d’anticipation face à l’arrivée massive de cadres de la rationalité néo-libérale et l’instauration d’une bureaucratie néo-managériale dans le milieu des ONG et de la coopération au développement. Que voulons-nous dire en parlant de rationalité néo-libérale ? Le néolibéralisme peut être vu comme une rationalité qui organise la société en faisant de la compétition une norme et de l’entreprise un modèle. La rationalité néo-libérale peut être définie comme :
« L’ensemble des discours, des pratiques, des dispositifs de pouvoir visant à instaurer de nouvelles conditions politiques, à modifier les règles de fonctionnement économique, à transformer les rapports sociaux de manière à imposer [...] l’objectif de la concurrence généralisée entre entreprises, économies et États. » Et qu’appelle-t-on bureaucratie néo-manageriale ? « La façon « d’enformer les êtres et les évènements », d’appréhender le réel en le retranscrivant dans des « formats » mis en commun et dans des « coordinations et des figures du collectif » est une manière non seulement de normaliser, mais aussi de contraindre et de dominer, qui résulte de rapports de force. » À l’époque, nos réactions (des membres d’ITECO et d’autres) avaient été minorées sous prétexte que nous exagérions évidemment, que les enjeux étaient ailleurs, que la professionnalisation n’était là que pour s’assurer du bon usage de l’argent public, et qu’il n’y avait nul complot contre le milieu de la coopération au développement.Note de contenu : -des ONG disciplinées par la rationalité néolibérale ? p.36-45 En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/bureaucratiser-pour-mieux-marchandiser/ Les ONG face au management [texte imprimé] / Chafik Allal, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Justine Contor, Auteur . - [S.l.] : Iteco, décembre 2021 . - 73 p. - (Antipodes; 234) .
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Catégories : Revues Tags : Coopération au développement ONG Gouvernance Société civile Index. décimale : 07.01 Société civile Résumé : Le sous-titre de ce numéro d’Antipodes aurait pu être « Chroniques de disparitions » d’ONG. Dit de façon aussi abrupte pour commencer l’édito du présent numéro, cela paraît un peu indigeste. À nouveau, quelques personnes risquent de nous tomber dessus pour nous dire combien nous sommes paranoïaques, complotistes et je ne sais quoi d’autre. Aujourd’hui, il semblerait que lucidité, anticipation et réaction en vue d’éviter l’avènement d’un monde non désiré soient refusées par une partie non négligeable de personnes. Pour rappel, et recontextualisation du présent numéro : au moins depuis une quinzaine d’années, il a commencé à y avoir des réactions d’anticipation face à l’arrivée massive de cadres de la rationalité néo-libérale et l’instauration d’une bureaucratie néo-managériale dans le milieu des ONG et de la coopération au développement. Que voulons-nous dire en parlant de rationalité néo-libérale ? Le néolibéralisme peut être vu comme une rationalité qui organise la société en faisant de la compétition une norme et de l’entreprise un modèle. La rationalité néo-libérale peut être définie comme :
« L’ensemble des discours, des pratiques, des dispositifs de pouvoir visant à instaurer de nouvelles conditions politiques, à modifier les règles de fonctionnement économique, à transformer les rapports sociaux de manière à imposer [...] l’objectif de la concurrence généralisée entre entreprises, économies et États. » Et qu’appelle-t-on bureaucratie néo-manageriale ? « La façon « d’enformer les êtres et les évènements », d’appréhender le réel en le retranscrivant dans des « formats » mis en commun et dans des « coordinations et des figures du collectif » est une manière non seulement de normaliser, mais aussi de contraindre et de dominer, qui résulte de rapports de force. » À l’époque, nos réactions (des membres d’ITECO et d’autres) avaient été minorées sous prétexte que nous exagérions évidemment, que les enjeux étaient ailleurs, que la professionnalisation n’était là que pour s’assurer du bon usage de l’argent public, et qu’il n’y avait nul complot contre le milieu de la coopération au développement.Note de contenu : -des ONG disciplinées par la rationalité néolibérale ? p.36-45 En ligne : http://www.iteco.be/revue-antipodes/bureaucratiser-pour-mieux-marchandiser/